Programmes des concerts 2005 - 2006 du "Concert dans l'Oeuf" "accueil"


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"CARMINAS"

Les musiciens du "Concert dans l'Oeuf" :
Jacqui Détraz : Percussions
Maurice Moncozet : Flûtes, chalemie
Mick Rochard : Saz, guiterne, vièle, nay, conemuse

Les musiciennes invitées :
Sophie Jacques de Dixmude : Sacqueboute, cornemuse
Françoise Charbonnier : Cornet à bouquin, vièle

Les Solistes :
Hélène Bernardy, Léo Richomme

Récitant : Alain Carré

Le choeur sous la direction de Géraldine Toutin :
Sophie Aviles-Arnoult, Arielle Bezon, Marie Cadart, Olivier Chollet, Sylvie
Clément Martin, Gilles Coccoz, Olivier Ganzerli, Graciela Girard, Catherine
Georgesco, Catherine Leclerc, Françoise Passaquet, Eric Passerard.

 

Le manuscrit...

Le manuscrit des "CARMINA BURANA" est découvert, en 1803, par Christophe von Aretin à la bibliothèque de l’Abbaye de Benediktbeuern, celui-ci est conservé à la Bayerische Staatbibliothek de Munich.

Le manuscrit est composé de 112 folios en minuscules gothiques, orné de huit miniatures (La Roue de la Fortune est une des plus célèbres, elle illustre le dernier morceau de ce CD.)

Les spécialistes se sont mis d’accord pour situer l’élaboration de ce receuil entre 1220 et 1250, certainement le plus riche et le plus structuré de la lyrique latine médiévale.

Les 238 poèmes (de 1 vers à 79 strophes) traitent quatre sujets nettement définis : les poèmes satiriques et moraux, les poèmes d’amour, le jeu et le vin, les drames religieux qui proposent une rectification des abus et dérives proposées.

Par les points de vue contradictoires qui se confrontent, la succession, par exemple, de grandes délicatesses à de bonnes trivialités, on sent que l’on a affaire à des gens d’une grande liberté, essayant de conquérir leur autonomie dans le respect des diversités.

Parlement très ouvert et passionnant que l’on serait prêt à désirer de nos jours. Les poèmes sont écrits en latin, les refrains sont souvent en langue vulgaire romane ou en vieil allemand pour être facilement chantés par tous.

Même si l’on peut reconnaître l’écriture de personnalités engagés, presque compromis dans ce mouvement, comme Pierre de Blois, Philippe de Grêve ou celle du chancelier de l’évêque et de l’université de Paris, la majorité des textes sont anonymes.

Les Goliards sont, en majorité, des étudiants critiquant l’ordre social et l’église dans son institution, certains historiens pensent que c’était pour obtenir des avantages et des places qui leur étaient refusés, nous ne retiendrons que la prise de conscience et la mise en chantier d’une immense liberté à conquérir.

A cette époque, l’instrumentarium est d’une richesse exceptionnelle de timbres, de nombreux instruments du Moyen-Orient nous sont parvenus et complètent notre fond latin et celtes, nous avons utilisés de tels instruments comme témoins vivants et comme gage d’une grande authenticité.

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