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Chœur Grégorien de Montpellier

Direction Luis BARBÁN

CRÉATION DU CHŒUR

C’est en septembre 1992 que Luis Barbán crée le Chœur Grégorien de Montpellier (C.G.M.). L’ensemble compte une trentaine de personnes à ses débuts, chanteurs amateurs hommes et femmes.

Le répertoire se limite dans un premier temps au chant grégorien et à la musique polyphonique médiévale.

Le chœur est et reste encore le seul ensemble amateur de la région spécialisé dans ce répertoire.

En 2001, le chef de chœur donne une nouvelle orientation à son travail :

• L’ensemble devient un chœur de femmes, pour mieux répondre aux exigences du répertoire et pour mieux s’adapter aux problèmes de recrutement (déséquilibre entre les voix d’hommes et de femmes).
• Des priorités sont définies : qualité vocale et musicale des chanteurs et interprétation.
• Une grande importance est donnée aux répertoires qui permettent l’expression de la voix solo.
• Le répertoire du chœur s’ouvre à la musique classique contemporaine pour voix égales.
• En accord avec les membres du chœur, la durée des répétitions passe de 2 h. à 3 h.30.


FONCTIONNEMENT

Les répétions se déroulent hors vacances scolaires, au rythme d’une séance par semaine, les mardis de 19h. à 22h30., à l’église Ste Croix de Celleneuve (Montpellier).

Depuis 2003, des membres du chœur ont créé l’association Authente pour bénéficier d’une structure administrative et gérer le fonctionnement du chœur à ce niveau.

Le recrutement est sous la responsabilité du chef de chœur.

Il est fortement recommandé aux membres du groupe de travailler leur voix en dehors des répétitions.

Le chef de chœur fournit le matériel musical pour un travail de qualité optimum :

Un jeu complet de partitions est fourni trois mois avant le début du travail sur le nouveau répertoire, ainsi qu’un C.D. sur lequel figurent les pièces, en entier et par voix séparées (les autres voix présentes en fond).


CARACTÉRISTIQUES DU C.G.M.

L’originalité du C.G.M. repose sur plusieurs points :

Le chef de chœur

Luis Barbán est un musicien professionnel renommé dans la région. Il dirige actuellement l’ensemble Witiza fondé en 1993 (spécialisé dans l’interprétation du répertoire grégorien pour solistes et la musique polyphonique médiévale).

Dans le cadre du C.G.M., grâce à la qualité des membres, le chef de chœur peut mettre en œuvre ses recherches dans le domaine de la musicologie grégorienne et médiévale, les musiques modales du monde et la direction de chœur.

Le répertoire :

Le répertoire se veut original et de qualité. Comme nous l’avons vu dans la nouvelle orientation du chœur en 2001, le répertoire se veut aussi au service des chanteuses, dans le sens où le choix des pièces est lié à la qualité pédagogique de celles-ci et au stade d’évolution des membres du groupe.

En ce qui concerne le chant grégorien, l’interprétation repose sur le travail effectué par L. Barbán avec l’ensemble Witiza : les pièces choisies sont proposées avec la notation primitive des anciens manuscrits et avec une transcription entièrement originale qui donne un maximum d’informations d’ordre musical (ce qui fait complètement défaut à la notation classique en notes carrées).

Les membres du C.G.M. bénéficient en outre d’une discographie de référence de l’ensemble Witiza.

Ce répertoire grégorien répond à deux fonctions musicales primordiales aux yeux du chef de chœur :

1 - Le chant du chœur à l’unisson, qui permet de développer un travail très poussé sur le plan de l’interprétation d’une ligne mélodique, travail qui va porter ses fruits en abordant le répertoire polyphonique.

2 - Le chant soliste, qui permet au chef de chœur de connaître parfaitement ses chanteuses et qui donne à celles-ci une assurance toujours accrue, dans tous les domaines techniques (confiance en soi, justesse, musicalité, lecture, travail individuel,...)

En marge de ce répertoire médiéval, L. Barbán propose des pièces polyphoniques du XVème et du XVIème siècles. Cette musique se situe historiquement et stylistiquement dans la continuation du chant grégorien, avec une écriture complètement linéaire et une thématique principalement liturgique.

Ce répertoire est pratiquement ignoré des chœurs traditionnels car il n’est pas conçu pour un chœur mixte. Il recèle pourtant des trésors, écrits par les plus grands musiciens de la musique occidentale, que le chef de chœur se fait un plaisir de faire découvrir au groupe.

C’est ainsi que les plus belles œuvres de Josquin des Prés, J. Ockeghem, F. Guerrero, T.L. de Victoria font partie du répertoire du C.G.M.

Enfin, et bien que cela puisse surprendre au premier abord, les programmes du C.G.M. se composent pour moitié de musique classique contemporaine.

Á cela plusieurs raisons : Par goût musical personnel et par “éthique”, le chef de chœur considérant cette musique comme incontournable dans la pratique personnelle d’un musicien.

Dans le domaine historique, il faut savoir que la musique occidentale a évolué dans un sens particulier pour aboutir à un niveau de très haute technicité aux alentours des années 1400, niveau qui ne sera rejoint puis dépassé que par la musique contemporaine.

C’est ainsi que bon nombre de compositeurs contemporains (Stravinsky par exemple) se sont intéressés à la musique médiévale pour enrichir leur palette technique et esthétique.

Il paraît ainsi très naturel de rapprocher deux répertoires, deux époques qui ont beaucoup de points communs entre elles, la grande majorité des techniques d’écriture musicale ayant été créées au Moyen-Âge.

Sans entrer dans le détail, il se trouve que les compositeurs contemporains se sont tournés de nouveau vers l’écriture pour chœur à capella qui avait été délaissée au profit de l’opéra et de l’orchestre, ce qui nous permet de bénéficier d’un répertoire fourni et de très grande qualité, en particulier pour voix égales.

Cette musique contemporaine propose de nouvelles sonorités, de nouvelles applications de la matière sonore, qui sont en prise avec notre temps et qui enrichissent la palette d’expression des personnes qui la pratiquent.

La pensée et les moyens techniques des compositeurs contemporains sont plus complexes que par le passé ; peu de chœurs ont un niveau technique qui leur permet d’aborder ce répertoire. L. Barbán profite du bon niveau technique du groupe pour faire découvrir aux membres du chœur ainsi qu’au public des concerts un répertoire trop peu connu car très peu chanté.

Les appréciations du public qui vient aux concerts du C.G.M. nous confortent dans notre orientation musicale en ce qui concerne l’originalité et la qualité de notre répertoire.

Il reste à souligner l’apport personnel du chef de chœur lui-même au niveau du répertoire, tant dans l’arrangement et l’écriture de certaines pièces grégoriennes que dans le domaine de la musique contemporaine.

Les répétitions :

Chaque séance commence par une mise en voix qui, outre sa fonction première, vise à travailler un ou des aspects techniques particuliers du répertoire de l’année.

De manière générale, et principalement dans le chant grégorien, une large place est faite à des exercices qui ont pour but de :
- assouplir le legato vocal par l’usage du port de voix et des sons filés,
- développer l’agilité vocale dans l’ornementation mélodique,
- acquérir une familiarité accrue des différents modes,
- travailler la justesse pythagoricienne de ce répertoire, et travailler la justesse en général, par le travail des 1/4 de tons par exemple,
- faire mieux comprendre et pratiquer de manière pédagogique les sonorités particulières de la musique contemporaine,
- susciter des exemples de travail pratique personnel.

Deux autres particularités du travail général sont à souligner :
La première est que les chanteuses qui le désirent sont invitées à diriger le chœur, une fois que l’apprentissage est bien avancé (sur toutes les pièces monodiques grégoriennes, mais aussi quelquefois pour les pièces polyphoniques).

Cela permet de mieux sensibiliser tout le monde à la dialectique de la direction, aussi bien les personnes qui dirigent que celles qui chantent avec une nouvelle direction.

Cette pratique porte ses fruits sur plusieurs plans : plus grande implication de la personne qui dirige, attention accrue des autres devant une nouvelle gestuelle de qualité, nouvelle forme de cohésion du groupe, côté visuel plaisant au cours des concerts, où le public se rend compte qu’à un certain moment du travail, la présence du responsable musical n’est plus indispensable et que le groupe peut s’auto-gérer.

La deuxième particularité du travail sur l’année est que L. Barbán prend part lui aussi en tant que chanteur à certaines pièces polyphoniques, écrites pour être chantées à un par voix.

Cela permet de mieux faire passer les informations musicales dans cette forme fondamentale du chant choral.

Le RECRUTEMENT

Nous recrutons des voix de femmes, contre-ténor et enfants, par audition et une période d’essai d’un mois.

Si vous êtes intéressé(e)s, pour faire partie du chœur, n’hésitez pas à venir assister à une de nos répétitions, à l’église Ste Croix de Celleneuve, Montpellier, le mardi soir, de 19h. à 22h. 30.

Le PROGRAMME 2004

Il est centré sur la Messa a quattro voci da capella de Claudio MONTEVERDI.
La première présente des contemporaines, grégoriennes et espagnoles, caractéristiques du répertoire du chœur.


1 - Introït Puer natus est (grégorien)
2 - Miniature n°2 (A. Koszewsky)
3 - O vos omnes (T.L. de Victoria)
4 - Konserti (P. Kostiainen)
5 - Sanctus (J. de Ockeghem)
6 - Ave Maria (L. Barbán)
7 - Ave Maris stella (A. de Cabezon)
8 - Ave Maria (F. Guerrero)
9 - Offertoire Hæc dies (grégorien)

Messa a quattro voci da capella (Claudio MONTEVERDI)
10 – Kyrie, Gloria, Credo, Sanctus, Agnus Dei

La Messa a quattro voci da capella Claudio MONTEVERDI

Claudio Monteverdi (1567, Crémone -1643, Venise) appartient à la fois au dernier tiers du XVIème siècle et à la première moitié du XVIIe. Il assure le lien entre la Renaissance, l’humanisme et l’époque baroque.

Vers le milieu du XIXème siècle, des auteurs italiens, puis allemands et français (Romain Rolland) vont attirer l’attention sur ce musicien italien et européen.

Plus proche de nous, Nadia Boulanger définira ainsi Claudio Monteverdi : « C’est un génie qui savait exactement ce qu’il faisait.

C’était un homme qui choisissait, un homme qui pensait. Ce n’était pas un homme qui n’était qu’inspiré comme le sont la plupart des grands.

Si Monteverdi est encore proche de Johannes Ockeghem, de Josquin des Prés, de Pierre de La Rue, de Nicolas Gombert, qui représentent la “prima prattica”, il se rattache aussi à Cyprien de Rore, Marc’Antonio Ingegneri, Luca Marenzio, Jacopo Peri et Giulio Caccini, qui exploitent la “secunda prattica”.

Ayant vécu à une époque-charnière, Monteverdi occupe une position historique d’une importance capitale dans l’évolution de la musique religieuse et dans la genèse du drame musical, encouragé par les fastes de Venise et ses hauts lieux : la basilique Saint-Marc et les théâtres.

Deux styles et deux pratiques
Aux alentours de 1600, les compositeurs de musique vocale, religieuse ou profane, oscillant entre tradition et modernité, ont à choisir entre deux attitudes : ou la musique domine le texte, selon les habitudes de la prima prattica, ou le texte détermine la musique, selon les principes de la seconda prattica : « l’oratione sia padrona dell’armonia e non serva » (le texte est le maître de la musique et non sa servante).

Par sa vaste production sacrée et dramatique, par sa musique mise au service de la religion et écrite pour un public aristocratique, par son sens de l’humain, par son application de la prima prattica plus objective et de la secunda prattica plus subjective, C. Monteverdi s’est imposé dans l’histoire de la musique non seulement comme un génie italien et européen, mais encore comme un génie de tous les temps.

La messa a 4 voci da capella
Cette messe fut publiée dans un opus posthume en 1649. Destinée à un usage liturgique, elle est tout naturellement dans le style de la prima prattica, utilisant le langage hérité du siècle précédent.

Écrite en mode de Ré, le compositeur y fait preuve de sa connaissance parfaite du répertoire grégorien et de sa créativité dans le mariage entre monodie et polyphonie.

Le Kyrie est en quelque sorte un condensé de l’œuvre entière ; Monteverdi y expose les principaux motifs et procédés de composition qu’il va utiliser dans toutes les sections de la messe.

Tout d’abord un thème descendant de quatre notes va générer une série de rosalies, terme plaisant qui désigne la répétition d’un fragment mélodique à un degré supérieur ou inférieur.

Ce court motif va donner lieu à toutes sortes de variations mélodiques et rythmiques, en augmentation ou diminution, jusqu’à s’épanouir en de longues vocalises.

Tout au long de la messe, l’imitation reste la technique de référence qui alterne, à partir du Gloria, avec une écriture en accords.

Monteverdi utilise aussi le contraste entre un son plein, avec toutes les voix et une écriture plus aérée à deux ou trois voix.

Chaque section conclut par un feu d’artifice sonore, où tous les matériaux thématiques sont réunis, dans un crescendo d’intensités et de rythmes jubilatoires.


Les concerts / Les stages

Samedi 15 mai, 11h – Eglise du Crès (34) animation messe
Dimanche 16 mai, 16h. - concert à l’église du Crès (34)
Samedi 29 mai, 18h. – Eglise de Colombières sur Orb (34)
Dimanche 27 juin, 21h. – Eglise Ste Croix de Celleneuve (Montpellier)

Vacances scolaires de la Toussaint 2004 : tournée en Andalousie

Chœur Grégorien de Montpellier

PARTITIONS en format Midi

Sanctus (missa Mi-Mi, Ockeghem)
Agnus Dei (missa à 4 voci da capella, Monteverdi)
Ave Maria (Guerrero)
Agnus Dei (missa la sol fa ré mi, Josquin)

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