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Le SANTUR

Le santur fait partie de la famille des instruments à cordes sur table. Sa caisse de résonance a la forme d'un trapèze isocèle (80 cm de base).

Le santur comporte 72 cordes de métal fixes et entrecroisées reposant 4 par 4 sur 18 chevalets en bois. Les 4 cordes d'un même chevalet sont accordées à l'unisson. Le registre de l'instrument couvre plus de trois octaves.

Le santur se joue avec deux baguettes de bois très fines et légères, les mezrab-s, en bois de noyer ou de buis.

C'est un instrument très difficile à accorder, mais seul un santur bien accordé produira le son si extraordinaire que nous lui connaissons.

Son jeu

On joue le santur en frappant les cordes à l'aide de deux baguettes (mezrab) tenues par les 3 doigts de la main droite et gauche.

Sur les autres instruments de cette famille (indiens, turcs, tziganes, etc.) les baguettes sont lourdes et rebondissent sur la corde, donnant un tremolo automatique caractéristique.

Dans le santur persan, les baguettes, très légères, ne rebondissent pas, et le trémolo est contrôlé exclusivement par un mouvement rapide et alterné des poignets gauche et droit.

Contrairement au style tzigane et à la tendance moderne en Iran, la tradition exige une sonorité fine et précise, qui n'est obtenue qu'avec des baguettes légères en bois dur.

Certains ont recouvert l'extrémité des baguettes de feutre pour en adoucir l'impact et approcher la sonorité du piano.

Cette technique, de loin la plus répandue, n'a pas la subtilité et la richesse de la technique traditionnelle : le feutre adhère aux cordes, et certains ornements sont simplifiés ou supprimés, alors que pour adoucir le son sans édulcorer le jeu, il suffit de poser une pièce d'étoffe sur les cordes du santur, comme le faisaient parfois les maîtres anciens.

Historique

Le principe de cette sorte de cithare trapézoïdale est sans doute très ancien en Orient.

Les Hébreux auraient connu une sorte de santur sous le nom de phsantiren ou psanterin, que les croisés auraient rapporté d'Orient, introduisant le prototype des doulcimels et psaltérions qui, au début du 18è siècle, aboutirent au cymbalum, dont certains exemplaires ressemblent en tous points au santur iranien.

Par l’adjonction d’un clavier, le santur a donné naissance au clavecin et au piano.

Quoi qu’il en soit, il appartient désormais aux traditions musicales d'Orient et non pas du monde arabe, puisqu'on le trouve en Turquie, en Irak, dans le Caucase, au Tadjikistan, au Tibet, en Chine, en Inde et surtout en Iran où il occupe depuis un siècle et demi une place centrale, qu'il doit au génie de certains grands maîtres.

Ceux-ci ont réussi à doter cet instrument, à l'origine simple, raide et criard, d'une technique extrêmement raffinée, qui permet de rendre toute la souplesse et la chaleur des inflexions propres à la musique persane.

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